Politique
Moukharik : La réforme des retraites doit dépasser l'approche technique étroite
01/05/2024 - 15:49
Youness Oubaali | Aya LankaouiMiloudi Moukharik, Secrétaire général de l’Union Marocaine du Travail (UMT), a révélé que l'accord social signé par les syndicats centraux, le gouvernement et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc le lundi 29 avril 2024, était menacé s'il ne comprenait pas des augmentations générales des salaires.
Dans son discours devant les syndicalistes de l’Union, ce mercredi 1er mai à Casablanca, Moukharik a poursuivi en parlant du déroulement du dialogue, indiquant que des discussions prolongées ont eu lieu avant la signature, se poursuivant tard dans la nuit du dimanche dernier.
Il a déclaré qu’"à l'invitation du Chef du gouvernement, les sessions de dialogue social ont débuté le 26 mars 2024, suivies de plusieurs réunions des comissions thématiques, qui ont abouti à une première proposition gouvernementale que nous avons considérée au sein de l’Union Marocaine du Travail comme une proposition qui ne répondait pas aux attentes de la classe ouvrière, notamment en ce qui concerne l'amélioration des revenus et le soutien au pouvoir d'achat. Nous avons également rejeté catégoriquement le principe de l'échange entre l'augmentation des salaires et le passage de grands dossiers sociaux."
Il a ajouté que "les négociations ont continué pour améliorer et affiner la proposition gouvernementale, répondant finalement à un ensemble de demandes et de propositions du syndicat, que son conseil national extraordinaire, tenu vendredi 26 avril 2024, a considéré comme une étape dans la lutte pour obtenir un ensemble de revendications au profit des salariés."
Moukharik a déclaré dans son discours que l’Union Marocaine du Travail considère le dossier de la réforme des retraites comme "l'un des sujets délicats qui nécessitent une approche sociétale dépassant l'approche technique étroite", soulignant la nécessité pour l'État de prendre ses responsabilités dans la gestion des régimes, en particulier le régime de retraite civile, et de préserver les acquis des employés et employées, ainsi que tous les salariés.
Le syndicat a rejeté ce qu'il appelle "le trio maudit composé de l'élévation de l'âge à 65 ans, l'augmentation des contributions et la réduction des pensions", soulignant qu'il continuera à "plaider pour toute réduction affectant le droit des salariés à une pension assurant une vie décente."
Concernant l'exercice du droit de grève, Moukharik a souligné que l’Union Marocaine du Travail "refuse de voir ce droit constitutionnel restreint et restera opposé à toute loi qui ne garantit pas la liberté d'exercer ce droit de grève et de protéger la liberté syndicale ainsi que les représentants syndicaux et les travailleurs en grève."
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